tourbillon
série de sept poèmes courts
automne 2022
des cordes.
la ville enserrée ligotée
par l’asphalte gris
certitudes étourdies
autour
du mont du rocher
au tour
de mon
lendemain
enserré ligoté
par les sillons de mes paumes
d’étourdir
le certain
des pas.
le pied sur la pierre
lisse
la pierre sous le pied
glisse
un escalier de bois
entre les branches
des marches d’émoi
qui montent descendent
qui ne savent pas
des feuilles.
des bras d’herbe
froissent
des brindilles
sous les arbres nus.
deux corps les abaissent
et renaissent
enfin
deux corps ou n’est-ce
qu’un
des trombes.
c’est un château
une ruine
c’est une pensée
qui bruine
quand la plaine est colline
quand la peine ravine
une sente
désorientée
des perles.
un collier de cailloux
chemine
sur la colline.
quand bien même
devant l’œil las
l’éboulement
son fracas son éclat
seul
le silence de
l’au-dedans
éblouit
vraiment
des voies.
ici
le chemin tend
sa paume de terre harassée
et là
le vide
crevasse le bras
tranche
la main
où vont mes pas
que sont ces traces
que le vent
enlace
des grains.
au sommet de la pente
l’esprit haletant
époussette
le drapé de particules
le linceul d’ombres
tandis
que l’espoir
esquisse
les contours de la ville
à l’encre
grise